Le fond de teint est un cosmétique très utile dans bon nombre de routines beauté. En effet, il vous permet de gommer les imperfections et d’unifier le teint, c’est donc un allié de taille ! Mais, saviez-vous qu’il était déjà plébiscité 2 000 ans avant notre ère ? Voilà pourquoi, dans cet article, je vais vous raconter l’histoire du fond de teint à travers les âges.
Qu’est-ce que le fond de teint ?
Pour rappel, le fond de teint est un produit cosmétique qui unifie le teint tout en atténuant certaines imperfections (cicatrice, tâches, etc.).
Aussi, il existe des modèles qui peuvent protéger l’épiderme et la majeure partie d’entre eux donnent une petite touche de gaité à votre teint.
Il est possible de l’appliquer sur tout le visage – et le cou – ou par petite touche à des endroits plus stratégiques.
Enfin, il se décline sous différentes formes :
- liquide ;
- poudre ;
- crème-compact ;
- stick ;
- crème ;
- poudre compressée.
Fond de teint : ses origines
Même si c’est un cosmétique qui connaît un franc succès dans notre époque et qui trouve une place de choix dans de nombreuses trousses à maquillage, son utilisation ne date pas d’hier !
En effet, il était déjà appliqué dans l’Antiquité, même si à cette époque, il n’était pas composé des mêmes ingrédients.
Focus.
L’Antiquité
Nous savons de sources sûres que son utilisation date d’il y a au moins 2 000 ans.
En effet, lors de fouilles à Londres sur le site d’un temple Romain, dédié au Dieu des combats, Mars, Richard Evershed, un biochimiste, et toute son équipe ont eu la chance de découvrir un pot encore scellé.
Ce petit contenant de 6 cm de large et 5 cm de haut renfermait une pommade blanche.
Ainsi, en l’analysant aux rayons X, on a pu constater que la texture contenue dans ce pot était composé de :
- 80% de graisse animale (bovin ou ovin) ;
- cellulose ;
- cassitérite (minéral riche en étain).
D’ailleurs, c’est ce dernier ingrédient qui donnait à la crème une coloration blanche.
Il ne faut pas oublier qu’à l’époque de la Rome Antique, la pâleur était très à la mode. En revanche, même si cette crème est agréable et donne un rendu poudreux, sa composition était assez dangereuse pour la peau, voire mortelle !
D’un autre côté, en Grèce, dans l’Antiquité, on prenait moins de risque : il fallait être aussi pure et pâle qu’une vierge, mais pour y arriver, les femmes se contentaient d’appliquer de la craie en poudre – un procédé bien moins risqué.
Le Moyen-Âge
D’abord, cette mixture à base de plomb reste très populaire jusqu’au Moyen-Âge. Les femmes continuaient de s’en tartiner allègrement le visage, qu’importe les risques pour leur santé.
Mais, certaines allaient même plus loin et essayaient de se blanchir tout bonnement la peau avec un mélange d’oxyde de zinc, de nitrate d’argent et de mercure.
Heureusement, certaines femmes optaient pour des solutions plus sûres et saines : il était courant d’appliquer du blanc d’œuf cru sur le visage pour lui apporter un aspect sain et lisse – on peut dire que ce procédé est l’ancêtre de la base de teint !
Une chance que la mode de la pâleur finisse par s’estomper avec le temps et laisse sa place à une autre tendance.
XIXe siècle
Il faudra attendre le XIXe siècle avant de découvrir un fond de teint qui prend une forme relativement familière par rapport à celle qu’on connaît aujourd’hui.
En effet, une version stick a été inventée par un chanteur d’opéra allemand et chimiste, Ludwig Leichner.
Ainsi, l’allemand fait une pause dans ces études de pharmacie à l’Université de Vienne, pour devenir baryton, sous le nom de scène Raphaël Carlo, à Bamberg.
Plus tard, en 1870, il retourne sur les bancs de l’école pour terminer ses études.
Peu de temps après, à partir de 1973, il invente un maquillage sans plomb, la « Leichner Poudre et Make-up Factory ».
Ce fond de teint en stick connaît vite un succès :
- national, grâce à l’Exposition Universelle de Pairs en 1878 ;
- international, après sa récompense de l’Exposition Commerciale de Berlin en 1979.
Le Pan Cake de Max Factor dans les années 30
La version stick, très utile dans le monde du théâtre, conserve un franc succès jusqu’à l’apparition d’une autre version, en poudre, dans les années 30.
Il faut dire que la greasepaint, épaisse et craquelante, était idéale pour la scène, mais un peu moins pour le quotidien.
Voilà pourquoi Max Factor, vendeur de cosmétiques maison et des perruques à Los Angeles, réfléchit à un nouveau format.
C’est ainsi que naît le « Pan-Cake », qui offre un rendu bien plus naturel. Compact, il est aussi bien plus pratique et simple à utiliser.
Le succès est immédiat : les actrices font la queue devant son magasin pour se faire maquiller avant le début de leur tournage.
À savoir qu’en 1940, 1 Américaine sur 3 achetaient et utilisaient le Pan Cake.
Enfin, c’est au début du XXe que Max Factor créé sa ligne de cosmétiques, « Society MakeUp ». Elle est d’abord destinée aux artistes, puis va s’ouvrir au grand public – une fois que l’Amérique puritaine autorise les femmes à se maquiller.
Ce sont donc ses produits qui seront les premiers à être commercialisés en-dehors de l’industrie du cinéma !
D’ailleurs, le Pan-Cake existe encore aujourd’hui.
Même si son packaging a changé, sa formule n’a pas pris une ride !
Le fond de teint aujourd’hui
Nous terminons notre voyage pour arriver à nos jours.
Depuis le milieu du XXe siècle, il existe maintenant différents types de fonds de teint qui s’adaptent à toutes les couleurs de peau.
De plus, les formules ont, elles aussi, bien évolué. Les ingrédients occlusifs des tout premiers sticks ont été remplacés par des composants plus doux et sains pour la peau.
Et bien sûr, il y a aujourd’hui des fonds de teint bios et naturels !
Le mot de la fin
Vous connaissez maintenant l’histoire du fond de teint à travers les âges.
Comme de nombreux cosmétiques, il nous accompagne depuis au moins 2 000 ans et, depuis tout ce temps, garde la même fonction.
En effet, il a toujours été appliqué pour changer le teint : tantôt pour le pâlir, tantôt pour l’unifier.
Et vous, êtes-vous adepte de fond de teint ?