L’histoire du rouge à lèvres à travers les âges

Connaissez-vous l’histoire du rouge à lèvres ? Période de Covid mis à part, 27 tubes de rouges à lèvres sont vendus chaque seconde à travers le monde. Cela revient à 850 millions de cosmétiques achetés tous les ans. Oui, le rouge à lèvres est l’indispensable des trousses à maquillage, même en temps de crise. Voilà pourquoi on va s’intéresser aujourd’hui à son passé, car il n’a pas toujours connu un franc succès selon les époques. Sans plus attendre, découvrez l’histoire du rouge à lèvres !

L’histoire du rouge à lèvres à travers les âges

Même si c’est le produit de beauté le plus acheté dans le monde aujourd’hui, le rouge à lèvres n’a pas toujours eu la cote selon les époques.

Entamons de suite notre voyage dans le temps. Premier arrêt : le Néolithique !

De l’époque Néolithique jusqu’au XVIe siècle

L'histoire du rouge à lèvres : époque néolithique

Tout commence avec la civilisation mésopotamienne. À cette époque bien sûr, ce cosmétique n’avait pas la forme qu’on lui connaît maintenant. Néanmoins, les femmes se couvraient tout de même les lèvres avec un mélange de pierres semi-précieuses qu’elles broyaient soigneusement avant de l’appliquer.

De leur côté, dans l’Antiquité, les gens s’appliquaient un étrange mélange d’iode et de brome : ils obtenaient du même coup une belle couleur, mais aussi tout un tas de maladies.

Ce geste n’était donc pas des plus sains pour les lèvres, mais il fallait savoir prendre des risques pour être belle !

Aussi, dans un registre plus léger, les Egyptiens avaient aussi leur méthode pour colorer leurs lèvres. La célèbre Cléopâtre allait jusqu’à broyer des insectes – pour le tendre baiser, on repassera !

Il faut dire que pour cette civilisation, les lèvres de couleur étaient le signe de royauté ou d’une classe supérieure. D’un seul coup d’œil, on savait à qui on avait affaire !

En revanche, chez les Grecs, les femmes qui osaient se montrer avec une bouche colorée, à l’aide de mûres écrasées, étaient considérées comme des prostituées – deux salles, deux ambiances.

Il faut dire qu’avant le XVIe siècle, le rouge à lèvre n’était pas très populaire. D’ailleurs, en Europe, il était même interdit par l’Église.

En effet, il faudra attendre que la reine Elizabeth Iere, qui était une grande adepte de ce cosmétique, ne relance la machine : très vite, toute la population britannique l’imite ! Malheureusement, son état de santé décline à cause de la dangerosité des ingrédients qu’elle applique sur sa bouche – poudres faciales blanches et peintures à lèvres.

Aussi, des préparateurs se creusent les méninges pour trouver des alternatives plus saines et naturelles à base de cire et de fruits rouges.

L’histoire du rouge à lèvres au temps moderne

Premier bâton de rouge à lèvres de chez Guerlain

L’usage du rouge à lèvre redevient populaire en 1880, lorsque Guerlain lance son premier bâton de rouge à lèvres « Ne m’oubliez pas » – et on ne l’a pas oublié !

Seulement, à la fin de l’ère victorienne, le rouge n’est pas très bien vu en France, jusqu’à l’actrice Sarah Bernhardt, qui peint ses lèvres en rouge en permanence. Cela deviendra vite tendance.

D’ailleurs, le rouge aux lèvres devient le symbole de l’indépendance et de l’audace.

Puis, en 1915, c’est un Américain, Maurice Levy, qui va révolutionner ce produit de beauté en lui ajoutant un cylindre en métal, muni d’un petit levier. Cette fabuleuse invention permettait ainsi de sortir la barre de rouge, puis de la remettre dans son étui, sans avoir à le toucher.

Plus besoin de se salir les doigts à chaque application, Maurice Levy donne un second souffle au rouge : il est le véritable allié des femmes.

Malheureusement, il connaît d’autres zones de turbulences comme pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Déjà, le rouge devenait une denrée rare à cette époque, puisque les éléments qui le composaient n’étaient plus disponibles. Mais pas que.

En effet, selon l’auteure Sarah Schaffer, Hitler ne supportait pas le rouge à lèvres et interdisait toutes les femmes de son entourage d’en porter.

Face à la dictature, se peindre les lèvres était alors devenu un geste de résistance !

De 1945 à nos jours

L'histoire du rouge à lèvres : de nos jours

Et l’histoire du rouge à lèvres ne s’arrête pas là !

Après la guerre, les pin-up et autres icônes d’Hollywood finissent de populariser le port du rouge.

Ensuite, en 1950, Hazel Bishop sort son rouge intransférable, une autre évolution de notre cosmétique fétiche !

Seulement, dans les années 70, durant la révolution sexuelle, le mouvement hippie et féministe met à mal ce produit de beauté, vu comme obsolète et archaïque. Les femmes arborent alors des lèvres naturelles ou sobres.

Dans cette période, d’autres nuances vont faire leur apparition. On peint ses lèvres en bleu, argenté, vert, etc. Sans oublier le noir, qui devient le nouveau rouge dans les années 80 !

Aujourd’hui, les nuances sont infinies et le rouge à lèvres tient une place centrale dans la routine de maquillage de beaucoup de gens dans le monde entier.

On peut dire que ce produit cosmétique a su surmonter tous les obstacles !

Le mot de la fin

Vous connaissez maintenant l’histoire du rouge à lèvres. Comme vous le voyez, son évolution n’a pas toujours été tranquille. Il a souvent été interdit, mis de côté et méprisé.

Heureusement, il a su se montrer plus résistant et aujourd’hui c’est le cosmétique le plus vendu au monde.

Si on y réfléchi, depuis le Néolithique, nous nous peignons les lèvres. Je ne crois pas que nous arrêterons de sitôt !

Et vous, êtes-vous adepte du rouge à lèvres ?

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