Me revoilà avec la présentation d’une nouvelle époque, plus particulièrement des habitudes cosmétiques en Grèce Antique. D’ailleurs, saviez-vous que c’est à eux que l’on doit l’origine du mot cosmétique ? En effet, il provient du grec « kosmetika »(la parure). C’est parce que les Grecs vénéraient tout ce qui touchait de près ou de loin à l’esthétisme. Aussi, hommes et femmes vouaient un véritable culte autour de l’hygiène du corps et de la beauté. Alors, sans plus attendre, je vous présente les habitudes cosmétiques en Grèce Antique, ainsi que leurs critères de beauté !
Cosmétiques en Grèce Antique : une question d’étymologie
Tout d’abord, comme je le précisais dans l’introduction, le mot cosmétique nous vient directement de la civilisation grecque.
Pour autant, son origine « kosmetika » ne désignait pas quelque chose de superficiel. Ce terme désignait les préparations et soins pour le visage, les dents ou encore les cheveux.
Pour être plus précise, le mot exact du maquillage en vue de plaire était « to kommotikon ».
Les habitudes cosmétiques en Grèce Antique à travers les âges
De manière générale, les cosmétiques ont évolué au fil des époques. Ils quittent peu à peu le monde médical pour se rapprocher d’un effet de mode.
XIIe au VIIIe siècle avant notre ère
Comme je le disais, au départ, le maquillage est rattaché à la science et à la médecine.
À ce moment-là, il doit être le plus discret possible. On ne veut surtout pas détruire l’harmonie que la nature a créé pour l’Homme.
Ainsi :
- le teint est blanc (intensifié à l’aide de plâtre ou de craie) ;
- les yeux colorés avec de la cendre ou du safran ;
- les cils noircis au crayon (fabriqué avec de la poudre de khôl) ;
- les sourcils redessinés au fard noir.
Ve et IVe siècle avant notre ère
Pendant cette période, le naturel est accentué. Désormais, les femmes qui appliquent du fard aux yeux sont les courtisanes qui cherchent à attirer les faveurs des hommes.
Voilà pourquoi le fard était considéré comme étant mensonger. D’ailleurs, Platon résume la cosmétique comme étant « indigne d’un homme libre ». Au moins, les choses étaient dites !
IIIe siècle avant notre ère
En ce temps-là, le maquillage reprend une place plus centrale dans les habitudes cosmétiques des femmes grecques.
Aussi, elles :
- colorent leurs joues de rouges ;
- fardent leurs paupières avec de l’encens ;
- agrandissent leurs yeux de biche au khôl.
En revanche, et même si l’hygiène était primordiale pour cette civilisation – nous le verrons un peu plus loin dans l’article – le démaquillage n’était pas encore bien pensé.
Ainsi, les Grecques retiraient leur maquillage dans les bains publics, le matin, avant de se tartiner le visage. Elles dormaient donc avec leurs produits sur la peau – une chose que, bien sûr, je vous déconseille fortement !
En Grèce Antique, tout le monde sent bon, même les morts
Le maquillage n’était pas le seul à avoir une place de choix dans les habitudes de beauté des Grecs. Le parfum était également très tendance !
Utilisé depuis au moins le XIVe siècle, son existence est mentionnée pour la première fois dans le domaine de la littérature : l’Iliade et l’Odyssée.
On y apprend que les parfums sont réalisés à l’aide de :
- plantes, épices, bois et fleurs parfumés ;
- myrrhe à l’origan infusé dans de l’huile.
Car oui, à cette époque, l’huile était l’ingrédient de base de la préparation. Aujourd’hui, c’est l’alcool.
Cela veut dire que le plus souvent, les parfums avaient la forme d’une pâte épaisse. Il fallait alors utiliser un instrument particulier qui ressemble à une cuillère pour en prélevé.
En revanche, comme aujourd’hui, le parfum de cette époque était assimilé à la séduction et au plaisir.
Mais, il avait un autre rôle très important dans certains rituels, tout particulièrement les enterrements.
En effet, tout comme les Égyptiens, la civilisation grecque réservait la crème de la crème de ses cosmétiques et parfums pour leurs morts.
Ainsi, ces derniers étaient stockés dans des cruches assez minces, appelées « Lekythoi », qui étaient décorées avec soin en l’honneur du défunt, avant d’être déposé avec lui dans sa tombe. Ils pensaient qu’ils l’accompagneraient dans sa prochaine vie.
Habitudes cosmétique en Grèce Antique : plus c’est bizarre, plus ça marche !
Enfin, on peut dire que les Grecs avaient une imagination débordante et le cœur bien accroché. D’ailleurs, je ne suis pas sûre qu’on soit enchanté de reproduire leur secret de beauté de nos jours.
Par exemple, ils avaient le choix entre deux teintes capillaires :
- une pour foncer les cheveux, à base d’extraits de sangsues, qu’on a pris le temps de laisser pourrir dans du vin pendant 40 jours ;
- une pour éclaircir les cheveux, réaliser avec un savant mélange de cendre de hêtre et de graisse de chèvre.
En parlant de cendre, les Grecs utilisaient aussi de la cendre d’escargot pour enlever les taches de rousseur.
Et ce n’est pas tout ! Concernant les soins, leur crème pour le visage était à base de graisse de laine de mouton. De plus, leur routine anti-imperfection se faisait avec des excréments de lézards, qu’ils frottaient directement sur leur peau et leurs rides !
Grèce Antique : ses critères de beauté
Je me permets un petit détour, car la beauté chez les Grecs ne s’arrêtait pas seulement au maquillage.
En effet, c’était également un véritable culte atour de l’hygiène et du corps. On en voit encore les preuves dans l’art : des statuts d’hommes et de femmes, arborant des abdominaux bien dessinés. Leurs bras et leurs jambes ont quelques rondeurs, mais ils restent fermes et musclés.
Car oui, les femmes de Sparte étaient de grandes sportives et guerrières, qui poussaient la population à suivre le même pas. Jusqu’au Vé siècle, seules les divinités étaient représentées et occupaient une place centrale dans la vie de chaque Grec dans l’Antiquité.
Il fallait donc se maquiller légèrement et faire beaucoup de sport – des vertus que l’on cherche à retrouver un peu aujourd’hui, qu’en pensez-vous ?
Le mot de la fin
Vous en savez maintenant davantage sur les habitudes cosmétiques en Grèce Antique. J’espère qu’il vous aura fait voyager et surtout qu’il vous aura appris des choses !
D’ailleurs, je vous réserve le meilleur pour la fin !
Sachez que, tout comme les Romains, les Grecs étaient très à cheval sur l’hygiène : lavages quotidiens, langue raclée avec une lame d’ivoire et des dents nettoyés à la poudre parfumée.
On se retrouve très bientôt pour un autre épisode – d’ailleurs, n’hésitez pas à me faire des suggestions !