Saviez-vous que la coloration capillaire ne date pas d’hier ? En effet, les hommes et les femmes changent la couleur de leurs cheveux depuis des milliers d’années déjà – même si à l’époque ils se servaient d’ingrédients naturels, et assez insolites. Alors, sans plus attendre, découvrons les différentes utilisations de la coloration capillaire, selon les périodes de l’histoire !
Colorer ses cheveux : un geste social
La coloration, appelée aussi teinture, se traduit par un changement de couleur capillaire. D’ailleurs, elle inclut par extension d’autres parties poilues, comme les sourcils par exemple.
C’est une pratique qui prend une part importante dans le marché financier. À elle seule, elle représente 20% du marché capillaire global et concerne 44% des femmes.
À savoir qu’en France, 315 millions de colorations sont vendues – ce qui représente 10 achats par seconde !
Aujourd’hui, nous teignons surtout notre crinière pour des raisons esthétiques.
En effet, nous cherchons souvent à :
- répondre à un effet de mode ;
- masquer ses cheveux blancs ;
- retrouver sa couleur d’origine après une décoloration chimique ou provoquée par le soleil.
Cela étant dit, la coloration capillaire est loin d’être une pratique récente. Elle était déjà très utilisée des milliers d’années avant notre ère.
Bien sûr, les habitudes de nos ancêtres n’étaient pas tout à fait les mêmes.
Je vous explique tout !
Coloration capillaire : les origines
Il est temps d’entrer dans le vif du sujet et de faire une petite rétrospective de la coloration capillaire, en remontant vers ses origines.
L’antiquité
La teinture des cheveux remonte à 4 000 ans avant Jésus-Christ.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais Ramsès 2 était un grand adepte de la coloration. Obsédé par la jeunesse éternelle, il cherchait à camoufler ses cheveux blancs.
En Égypte Antique, on utilisait différents ingrédients insolites pour réaliser ses tambouilles, comme :
- du hénné mélangé à du sang de bœuf ;
- la garance (une plante vivace dont ses rhizomes donnaient une teinte rouge) ;
- l’indigo ;
- le pourpre ;
- le kermès (un insecte dont les œufs sont utilisés pour produire une couleur rouge).
Ainsi, les hommes principalement, pouvaient colorer leurs cheveux ou leurs barbes de différentes nuances : rouges, noirs, bleus ou même dorés.
Du côté des Grecs, les femmes avaient l’habitude de se décolorer les cheveux avec des mélanges à base de blanc de céruse (un pigment synthétique composé de plomb, interdit aujourd’hui car toxique !) et de vermillon.
C’est parce que le blond était la couleur en vogue de l’époque. Elle était vue comme une faveur du Ciel.
Chez les Romains, les hommes appliquaient du suif de chèvre, de la cendre de frêne ou encore de la liqueur de graine de sureau pour éclaircir leurs cheveux.
Et s’ils voulaient devenir bruns, ils utilisaient plutôt des sels de plomb ou du brou de noix.
Bref, comme vous pouvez le constater, on ne manquait pas d’imagination dans l’Antiquité !
Et le voyage n’est pas terminé.
Le Moyen-Âge
Durant cette période, le blond et le roux avaient le vent en poupe.
À la Renaissance, plus particulièrement, le blond vénitien connaît un franc succès. Il faut dire que toutes les femmes cherchent à ressembler à la Reine Elizabeth I.
Ainsi, elles appliquent sur leurs cheveux un mélange de souffre et de miel d’alun ou des préparations à base de soude, avant d’exposer leur tignasse au soleil.
Il existait également deux types de poudres, selon la couleur naturelle des cheveux :
- poudres de violettes pour les brunes ;
- poudres d’iris (jaune) pour les blondes.
Certaines se poudraient aussi avec de la mousse de chêne !
Enfin, c’est à cette époque que la coloration évolue : c’est le début du hénné naturel. On applique également de l’indigo ou de la camomille – tout dépend la couleur souhaitée.
Le XVIIIe siècle : on boude la coloration capillaire
Le 18e siècle marque un petit tournant dans le monde de la coloration.
En effet, c’est la perruque qui vient lui piquer la vedette. Si les gens voulaient être tendance et modernes à la Cour, il fallait absolument se montrer avec des cheveux aussi blancs que la neige.
Voilà pourquoi les perruques sont poudrées à la poudre d’amidon ou de riz, chaque jour !
Mais, un siècle plus tard, l’eau oxygénée, découverte par Jacques Thénard, révolutionne le monde de la beauté des cheveux. La décoloration se dépêchera donc de remettre la perruque au placard.
Le XIXe siècle marque aussi l’arrivée de la coloration au henné en France, déjà très répandue au Moyen-Orient, en Afrique et en Andalousie.
1909 : l’arrivée de la première coloration permanente
Une autre invention bouleverse encore le monde de la teinture capillaire : la coloration permanente.
Elle est créée par le chimiste Eugène Schueller.
En effet, c’est à l’occasion de la grande Exposition Universelle de Paris qu’il découvre le pavillon consacré à la beauté.
À partir de ce moment, Eugène est persuadé qu’il peut jouer un rôle clé dans ce secteur, en utilisant ses connaissances et son savoir scientifique.
En 1907, ses premières teintures capillaires voient le jour et, deux ans plus tard, il fonde la Société Française de Teintures Inoffensives pour Cheveux. Plus tard, cette société prendra le nom de l’Oréal.
Grâce à lui, les femmes peuvent appliquer des colorations capillaires de qualité et sans risque pour leur santé.
Enfin, durant les années 20, les colorations chimiques connaissent un succès grandissant et s’appliquent de manière très régulière.
Il faut dire qu’aujourd’hui, on se teint les cheveux aussi naturellement qu’on les coupe !
Le mot de la fin
Vous connaissez maintenant la fabuleuse histoire de la coloration capillaire, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. J’espère qu’il vous aura appris de chouettes anecdotes !
Personnellement, je n’ai pas échappé à cette méthode, si répandue à notre époque.
Cela dit, dernièrement, j’ai quand même compris l’impact de la teinture chimique sur mes cheveux et j’ai préféré une approche plus naturelle, grâce aux colorations Les Couleurs de Jeanne – mais je vous en reparlerai plus en détails bientôt !
Et vous, vous faites partie de la team chimique, henné ou totalement naturelle ?