Il est l’accessoire de maquillage préféré des femmes depuis des millénaires, le mascara épaissit les cils et donne au regard plus d’intensité. Voilà pourquoi je vous partage aujourd’hui son histoire et de quelle façon il nous a accompagné à travers les âges. Sans plus attendre, découvrez les origines du mascara.
D’où provient le nom Mascara ?
Bien qu’il ne soit pas toujours nommé ainsi – vous le verrez un peu plus tard dans cet article – l’origine du nom de cet accessoire nous vient directement d’Algérie.
Pour la petite histoire dans l’histoire, c’est parce que les Français ont découvert la poudre d’antimoine en Algérie, dans le milieu du XIXe siècle. À cette époque, cette dernière était utilisée comme maquillage.
Ainsi, elle porte le nom de la région d’Algérie d’où elle provient : Mascara.
Depuis, excepté certains pays, c’est toujours comme cela qu’on l’appelle !
Mascara : ses origines
Après le rouge à lèvres, j’ai décidé de m’intéresser de plus près à l’histoire de cet autre accessoire de maquillage incontournable dans nos trousses de toilettes.
Alors, sans plus attendre, faisons un saut dans le temps !
L’Antiquité
Vous remarquez que nous revenons régulièrement à cette période de notre histoire. Je vous rappelle que les cosmétiques remontent à la Préhistoire. Il n’est donc pas étonnant de retrouver vos produits chouchou dans l’Antiquité.
À savoir que le mascara trouve son origine première dans la poudre d’antimoine. C’est une roche noire aux reflets bleutés, qu’on broyait pour en extraire un collyre : le khôl.
Ainsi, l’ancêtre de notre cosmétique préféré se trouvait déjà sur les visages des :
- Égyptiens ;
- Romains ;
- Algériens.
D’ailleurs, le peuple égyptien et les tribus nomades algériennes se servaient du khôl pour soigner et protéger leurs yeux. Mais, c’était également pour se maquiller.
Par exemple, en Égypte, les femmes de la royauté s’en appliquaient, avec un mélange de miel et d’amande, pour indiquer leur classe sociale.
Quant aux romaines, elles fabriquaient un mascara à base de poudre d’antimoine, de pétales de rose et de dattes !
Le XXe siècle : Eugène Rimmel
Une fois l’Antiquité passée, le mascara connaît une petite pause durant le Moyen-Âge. Il faut dire qu’à cette époque, les femmes européennes devaient ressembler à de jeunes vierges.
De plus, elles s’épilaient intégralement le visage et optaient pour un maquillage très minimaliste.
Il faut donc attendre le XXe, avec la création d’Eugène Rimmel.
Pourtant, à la base, ce dernier est chimiste et conçoit des parfums et quelques produits cosmétiques.
En 1844, il ouvre sa boutique et, à force d’être au contact de ses clientes, il se rend compte d’une drôle d’évidence : malgré leur intérêt pour de nombreux accessoires de maquillage, les femmes n’ont encore rien pour s’occuper de leurs yeux.
Eugène va alors sauter sur l’occasion et créer son mascara non toxique et accessible à tous. Il est composé de distillant de pétrole et de vaseline pour former une texture malléable.
Ainsi, en 1880, son produit fait son apparition et porte son nom, « Rimmel ».
Attention, il ne ressemble pas encore au tube que nous connaissons aujourd’hui. Il s’agit d’une espèce de boîte noire sur laquelle il faut frotter à l’aide d’un pinceau, pour venir colorer et allonger ses cils.
D’ailleurs, le choix des couleurs était plus que restreint : du noir uniquement.
Sa marque deviendra célèbre. Il paraît même que la reine Victoria elle-même venait s’approvisionner dans sa boutique !
Ce nom est sûrement familier à vos yeux puisque Rimmel est le synonyme de mascara, en particulier en Italie, en Espagne et en France.
1913 : la naissance de Maybelline
Un autre nom que vous connaissez bien apparaît en 1913, avec une création plus moderne de ce produit de maquillage.
On la doit à la sœur de Tom Lyle William, Mabel.
Un jour, celle-ci se brûle les cheveux, les sourcils et les cils lors d’un incendie de cuisine malheureux en 1915.
Cela dit, grâce à cette mésaventure, Mabel s’aide d’une technique trouvée dans un magazine et mélange de la cendre de liège brûlé avec de la poussière de charbon et de la vaseline.
Elle applique ensuite cette étrange mixture sur ses cils manquants et le résultat est bluffant !
Son frère, Tom, est tout simplement fasciné par la trouvaille de sa sœur. Grand cinéphile, il s’imagine que ce mélange maquillera parfaitement les beaux yeux de biche des actrices.
Il reprend donc la recette de Mabel et décide de la commercialiser sous le nom de « Maybelline », une association du prénom de sa sœur et de la vaseline.
Inutile de vous rappeler que la marque reste l’un des leaders des cosmétiques sur le marché aujourd’hui !
D’ailleurs, son histoire complète est très intéressante. Encore très floue jusqu’à peu, le livre de la nièce de Williams va faire éclater la vérité au grand jour. Je vous invite à la lire juste ici.
Helena Rubinstein et son mascara Waterproof
Ensuite, en 1939, c’est Helena Rubinstein qui permet à cet accessoire cosmétique de faire un autre pas dans l’évolution.
En effet, elle invente le fameux mascara Waterproof, qui est capable de résister à l’eau. Malgré la pluie ou les larmes, il reste fièrement accroché aux cils !
À ce moment-là, il est encore sous forme de pain. Les femmes utilisent une brosse qu’elles mouillent avant de se maquiller les yeux.
Il faudra donc attendre 1957 pour que Rubinstein se lance dans la fabrication d’un grand tube, avec un autre plus fin, muni d’une petite brosse métallique.
Ce style est le pionnier de celui qu’on connaît à l’heure actuelle !
Et aujourd’hui ?
Entre le XXe et le XXIe siècle, d’autres mascaras apparaissent avec de nouvelles formules, différentes formes de brosses et, surtout, une multitude de couleurs !
De manière générale, ils sont fabriqués à base de silicones et sont disponibles partout : dans les grandes surfaces, en pharmacie ou sur Internet.
Cela dit, la plupart d’entre eux sont dangereux pour les cils et malgré leurs grandes promesses (allonger, étoffer, etc.), ils sont surtout responsables de la chute des cils ou d’irritations des yeux.
Aussi, de nos jours, de plus en plus de marques de cosmétiques bio proposent des mascaras composés de cires végétales, d’huiles végétales ou même de notre très célèbre khôl !
D’ailleurs, vous trouverez votre bonheur par ici !
En plus d’être plus sains pour nos mirettes, ils ont maintenant de jolies tenues et n’ont donc rien à envier des mascaras chimiques.
Le mot de la fin
Vous connaissez maintenant le fabuleux destin du mascara, cet accessoire de maquillage incontournable de votre trousse de toilette !
Vous voyez qu’il sublime nos regards de biche depuis des millénaires, même si sa composition a bien évoluée depuis.
Et vous, quel est votre mascara fétiche ?
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